Le Conseil Bruxellois de la Diversité culturelle (CBDC) de la Ville de Bruxelles se veut un espace vivant de dialogue interculturel qui reflète la diversité des communautés présentes sur le territoire communal. A la pluralité humaine correspondent des cultures multiples.
Historique :
Les Conseils Consultatifs pour immigrés ont été initiés au début des années 70 pour préparer et favoriser la participation des populations étrangères à la vie publique.
Le Conseil consultatif de la Ville de Bruxelles a été créé en 1972.
Héritier direct de cette première assemblée représentative, le Conseil des Bruxellois d’origine étrangère (CBOE), naît le 4 juillet 1994.
Le contexte politique a changé. L’assouplissement des conditions d’accès à la nationalité est instauré sur base du droit du sol. Une identité européenne, supranationale, se développe peu à peu. Les premiers élus d’origine étrangère siègent dans les conseils communaux ou dans les parlements. Beaucoup de conseils consultatifs cessent d’exister, estimant que leurs objectifs initiaux étaient atteints.
Le Conseil des Bruxellois d’origine étrangère développe, quant à lui, une nouvelle dynamique ; son changement d’appellation traduit ce nouvel élan.
Il ne se veut plus exclusivement être une assemblée de représentants des seuls étrangers. Il est dorénavant ouvert à l’ensemble des personnes d’origine étrangère, donc aussi à ceux que l’on appelle les ‘’nouveaux belges ‘’.
L’octroi du droit de vote et d’éligibilité au niveau local, aux ressortissants de l’Union européenne a également influencé le fonctionnement du Conseil.
La possibilité pour les ressortissants étrangers, en séjour ininterrompu depuis cinq ans sur le territoire belge, de s’inscrire sur la liste des électeurs pour les élections communales, constitue l’achèvement d’un cycle politique qui a fait passer les étrangers du statut de simple main d’œuvre à celui de citoyen.
Les nouveaux objectifs alloués et la nouvelle dénomination du Conseil Bruxellois de la Diversité culturelle (CBDC) s’inscrivent dans ce prolongement, et il a dès lors, aussi adapté ses défis à cette nouvelle réalité. S’il agit toujours pour préparer et favoriser la participation des populations étrangères à la vie publique et à l’exercice de la citoyenneté, il se profile et se place aussi désormais dans le domaine de la reconnaissance de l’égalité des droits, des devoirs et des chances de chaque individu, quelle que soit son origine, mais également sur le terrain de la lutte contre le repli communautaire, les discriminations et les préjugés.